Fort de Lamothe

Le parc Blandan, histoire et patrimoine

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En plein cœur du 7ième arrondissement de Lyon, le fort de Lamothe est monument rempli d’histoire trône au sein du Parc Blandan, aménagé pour les enfants et au milieu d’une plaine fleurie ou les lyonnais aiment s’y divertir et s’y promener. Découverte de ce moment peu connu des touristes.

Le Parc Blandan

 

Le Château de Lamothe

Appelé château de Lamothe ou de la motte, son début de construction date du XVe siècle.  Il se dresse au voisinage de la bifurcation des anciennes routes du sud de Lyon et de l’est, juste à la frontière entre le Dauphiné et le Lyonnais. Il a été construit sur une petite élévation, une motte castrale, (d’où il tire son nom) qui le mettait à l’abri des inondations et lui assurait une bonne visibilité avant l’urbanisation du quartier de la Guillotière.

 

Le fort de Lamothe

le fort a été construit entre 1831 et 1853 sous la direction du général Rohault de Fleury. Sa construction a nécessité à l’époque d’importants travaux de terrassements. Le château de la Motte, est alors conservé pour le logement des officiers. Le fort faisait alors partie d’un ensemble de forts destinés à protéger la ville de Lyon des envahisseurs.

Le fort prend le nom de « sergent Blandan » en 1942 en hommage à Jean Pierre Hippolyte Blandan, lors du centenaire de sa mort. C’est un monument qui ne se visite malheureusement pas.

La caserne Blandan

La caserne située dans la partie nord était au moment de sa construction et avec ses 230 mètres la plus longue de France. La première ceinture de Lyon, construite de 1831 à 1856, comptait 18 forts de part et d’autre des 2 fleuves. En 1864, la caserne de La Motte était ainsi la 3e plus importante de l’agglomération lyonnaise après les casernes de la Part-Dieu et la caserne de Serin. La caserne du fort pouvait loger 1 193 hommes.

Caserne Blandan
Caserne Blandan

Lors de l’épisode de la commune de Lyon, les gardes nationaux des quartiers populaires le prennent d’assaut le 4 septembre 1870 pour s’armer face aux gardes nationaux des quartiers bourgeois.

La construction de la seconde ceinture de fortifications de Lyon par le général Séré de Rivières provoque le désintérêt du fort de La Motte qui perd son rôle stratégique, mais qui est rapidement transformé en caserne pour accueillir les soldats des forts de Charpennes, des Brotteaux et du Colombier. Il doit ainsi à l’époque accueillir 2 596 hommes.

 

régiment d'infanterie au fort Lamothe
régiment d’infanterie au fort Lamothe

 

Panorama de la caserne Blandan

 

La place d'arme et la caserne
La place d’arme et la caserne

Qui était le Sergent Blandan ?

Né à Lyon le 9 février 1819 dans l’actuelle rue Constantine dans le 1er arrondissement, le sergent Jean‐Pierre Blandan s’engage en 1837 dans l’Armée d’Afrique et il participe à de nombreux combats notamment en Algérie. Le 11 avril 1842, alors qu’il conduit un détachement d’une vingtaine d’hommes pour apporter le courrier du camp de Boufarik à celui de Blida, le jeune soldat et sa troupe sont attaqués par quelque 300 cavaliers arabes. Refusant de se faire prisonnier, le sergent encouragea les hommes de son régiment à se battre jusqu’à la mort. Il meurt de ses blessures le 12 avril 1842, à l’âge de 23 ans.

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A propos de l'auteur

Passionné d'histoire, la ville de Lyon me fascine à la fois pour son patrimoine exceptionnel mais aussi par son atmosphère si unique qui règne dans ses différents quartiers.

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