Situé à l’Est Lyon, Chassieu compte très bientôt numériser ses arbres. Elle est l’une des premières communes françaises à adopter des technologies capables d’inventorier l’état et la dimension des arbres. Grâce à ces outils révolutionnaires, elle obtiendra plus de précision sur l’essence, le nombre, la structuration, l’état, la biomasse, le bénéfice écologique de ses arbres.
Une meilleure anticipation pour des prises de décisions plus efficaces
Les nouvelles technologies de Chassieu ont la capacité de fournir des informations précises sur les arbres. En les utilisant, la commune espère alors mieux anticiper les besoins de son environnement. Elle compte utiliser ces technologies pour établir une stratégie de plantation capable de créer un effet d’évapotranspiration et de l’ombre.
Autrement dit, Chassieu se servira des informations synthétisées pour identifier clairement les types d’arbres qu’il convient de planter et ceux qu’il ne faut plus replanter. Elle envisage aussi de s’inspirer de ces données pour abattre les arbres qui menacent de tomber, avant que ceux-ci n’occasionnent des accidents.
En principe, la réalisation d’un diagnostic des arbres chez un expert est particulièrement coûteuse. Ainsi, opter pour l’utilisation des outils numériques permet à la commune de faire quelques économies. C’est sans compter que cela lui offre une meilleure marge de manœuvre pour réduire les îlots de chaleur.
Des technologies de pointe
Du 9 au 12 juin, Chassieu a confié la campagne de mesure de ses arbres à la filiale française de l’entreprise Greehill. La filiale a sillonné les espaces de la commune dans le but de les scanner en mode « Google Street View ». Afin d’avoir accès aux espaces vallonnés, l’équipe sur place s’est servie d’un rover. À chaque 50 mètres, elle a capturé des images à 360° en mode fixe.
En tout, près de trois technologies doivent être utilisées pour mener à bien le projet de la commune de Chassieu. Parmi ces technologies, l’une des plus indispensables est : le laser Lidar. Très efficace, ce laser se présente sous la forme d’une caméra haute définition. Il se charge de cartographier les espaces en 3D et d’effectuer un croisement avec quelques données satellites.
À ce jour, ce laser est déjà utilisé à San Francisco et à Singapour. Il est équipé d’une intelligence artificielle qui lui permettra à long terme de repérer plus de détails. Ainsi, le jumeau numérique qu’il va générer sera mis à la disposition du service ad hoc de la ville pour une meilleure analyse du patrimoine arborée des environs. Annuellement, cela coûtera en moyenne 7 000 euros, soit deux euros pour chaque arbre.