Hôtel Dieu carte postale

Découverte de l’Hôtel-Dieu à Lyon

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Ancien hôpital à l’architecture néo-classique remarquable, l’Hôtel-Dieu de Lyon est un incontournable si vous êtes de passage à Lyon. Cet immense bâtiment classé Monument historique est situé sur la presqu’île de Lyon, dans le quartier de Bellecour : rien que vous la vue depuis les quais du Rhône, surtout la nuit lorsqu’il est illuminé, il est à manquer sous aucun prétexte. Voici tout ce que vous devez savoir sur l’Hôtel-Dieu de Lyon.

Un bâtiment historique : du Moyen-Âge à aujourd’hui

Pour remonter aux origines de l’Hôtel-Dieu, il faut retourner loin dans le passé, au Moyen-Âge. C’est en effet au 12ème siècle que l’Ordre religieux hospitalier des Frères Pontifes décide d’établir un pont sur le Rhône (le pont de la Guillotière), ainsi qu’un hôpital pour soigner gratuitement les pèlerins. Cet hôpital sera construit en 1184-1185 et s’appellera d’abord l’hôpital du Pont du Rhône.

D’abord très dépouillé, réduit à un bâtiment composé d’un prieuré et d’une petite Eglise, l’hôpital sera racheté par la ville de Lyon trois siècles plus tard pour être agrandi et pouvoir accueillir plus de personnes. Le nouveau bâtiment fait 65 mètres de long ; il peut accueillir jusqu’à 200 malades ; et garde son esprit religieux avec une nouvelle chapelle.

Cet agrandissement ne sera pas suffisant pour faire face à l’augmentation de la population lyonnaise. A la Renaissance, le bâtiment sera à nouveau agrandi et prendre le nom d’’Hôpital de Notre-Dame de la Pitié du Pont-du-Rhône, ou plus simplement Grand Hôtel-Dieu. Pour la petite histoire, c’est Rabelais qui sera nommé médecin en chef de l’hôpital, en 1532, assisté par une vingtaine de religieuses.

Mais ce n’est pas encore fini : l’hôpital sera encore agrandi au 17ème siècle, à tel point que l’ampleur des travaux menacera l’hôpital de faire faillite. Les anciens locaux sont détruits, une nouvelle Eglise est construite, suivie d’un dôme entouré de bâtiments en forme de croix, les Salles des Quatre Rangs. Ce nouvel agencement sera enrichi au 18ème siècle par des façades en pierre blanc et des décorations extérieures fastueuses : sculptures, grand dôme… L’hôpital devient un établissement renommé, réputé pour avoir un taux de mortalité bien plus bas que l’Hôtel-Dieu de Paris.

La Révolution vient chambouler ce calme établi. En 1793, l’Hôtel-Dieu est bombardé, et de nombreux médecins, chirurgiens et apothicaires sont guillotinés. Les Ordres sont supprimés et l’hôpital perd son autonomie : il sera dorénavant administré par la municipalité, comme l’hôpital de la Charité. A cette époque, il peut accueillir un millier de malades, et il est devenu un centre névralgique de la chirurgie en France. Par la suite, il abritera le premier centre de radiologie, le second centre anticancéreux, jusqu’à ce qu’il soit définitivement fermé en 2010.

La seconde vie de l’Hôtel-Dieu de Lyon

Aujourd’hui, l’Hôtel-Dieu de Lyon a été profondément restauré pour accueillir, dans une partie, un hôtel 5 étoiles de 140 chambres, et dans une autre, la Cité de la gastronomie, un centre de convention et des bureaux. Il est possible d’y aller en tant que visiteur, et de profiter de ses nombreuses boutiques et restaurants. Vous pouvez également visiter les nombreuses cours et jardins du bâtiment, ouvertes du lundi au dimanche à partir de 7h30, jusqu’à 20h pour la Cour du Midi et la Cour du Cloître, et jusqu’à 1h du matin pour les autres.

Pour accéder à l’Hôtel-Dieu, vous pouvez utiliser le métro ou le tramway (lignes A et D, station Bellecour) ; le bus (ligne 27, arrêt Bellecour Le Viste ou Pont Guillotière RD, ligne S1, arrêt Bellecour Le Viste ou Simon Maupin, et lignes C20 et 40, arrêt Bellecour Le Viste).

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A propos de l'auteur

Passionné d'histoire, la ville de Lyon me fascine à la fois pour son patrimoine exceptionnel mais aussi par son atmosphère si unique qui règne dans ses différents quartiers.

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