Le staphylocoque doré est l’un des microbes pathogènes qui nuisent à la santé des animaux. Pour limiter sa propagation, il est important de vite détecter sa présence. La startup lyonnaise VetoPhage a mis sur le marché un produit qui pourrait faciliter la tâche aux éleveurs. Il s’agit de leur tout nouveau produit en santé animale qui permet d’effectuer des diagnostics en santé animale.
Le phage contre le staphylocoque
Le nouveau produit de la startup a été créé par une enseignante chercheuse du nom de Mai Huong Chatain. Elle travaille depuis de nombreuses années sur des solutions qui pourraient substituer les antibiotiques, car ceux-ci sont de plus en plus défaillants. Après près 5 ans, elle est devenue une spécialiste des virus prédateurs naturels appelés phages.
Les phages sont des organismes prédateurs naturels. Leur particularité est qu’ils contaminent uniquement les bactéries. Le travail effectué par la startup VetoPhage a permis de recenser leurs caractéristiques et de connaître les techniques pour les dénicher. Elle peut également analyser et définir leur puissance.
L’unique ciblage des bactéries, pour lesquelles ils sont créés, les rend plus efficaces. Ce qui n’est pas le cas avec les antibiotiques. Le nouveau produit de VetoPhage s’appuie sur le mode d’action des phages et est dénommé LabMastis. Ce premier produit de la startup permettra d’identifier très tôt le staphylocoque doré et de lutter contre la mammite bovine, une pathologie très répandue au sein des élevages laitiers.
Dix fois plus d’économie
Selon les explications du directeur commercial de VetoPhage, la startup a réalisé un exploit. En effet, elle est la seule startup à avoir « réussi en si peu de temps » à trouver le remède. Il ajoute que les travaux de recherche ont nécessité « peu d’investissement ». Comparativement aux autres sociétés, VetoPhage a dépensé « 10 fois moins » pour son projet. À l’avenir, l’entreprise souhaite concevoir d’autres outils de détection des virus et proposer de nouvelles solutions pour lutter contre les bactéries.
Plusieurs laboratoires de renom sont déjà entrés en contact avec la startup. Ceci, dans le but de comprendre le processus utilisé pour parvenir à de bons résultats. Dans quelques années, VetoPhage peut aller « du côté de la santé humaine ». C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle cherche à quitter ses locaux situés à l’École Normale Supérieure pour avoir plus d’espace.