Dès le départ, plusieurs personnes étaient septiques quant à l’efficacité de cette mesure qui a été abandonnée à Rennes. La vice-présidente de la métropole, qui a soutenu le contraire pendant 12 ans, reconnaît aujourd’hui que les résultats sont décevants au vu des rejets de NO2.
Des résultats mitigés
Qu’on se souvienne qu’à Rennes en 2016, cette mesure avait été rejetée justement pour des raisons d’inefficacité. La mesure, entrée en vigueur en avril 2019, obligeait les automobilistes à diminuer leur vitesse passant de 90 à 70 km/h sur le périphérique de la métropole lyonnaise.
Selon l’ATMO, les résultats étaient satisfaisants, vu que le niveau du dioxyde avait diminué. Cependant, l’organisme n’était pas en mesure de dire précisément si cette disposition en était la cause. Par ailleurs, des hausses de concentration de certains polluants ont été relevées par endroit. En effet, le but de la précaution était de réduire la pollution de l’air et du bruit à Lyon.
Deux ans après, si l’on reprend les résultats publiés par l’ATMO, force est de constater que le passage à 70 km/h n’a pas pour ainsi dire affecté la concentration du NO2. Pendant la même période, on constate une baisse de la concentration de NO2 de 11 % sur le périphérique tandis que la baisse est de 17 % sur l’A7.
On peut dire que la limitation de vitesse sur le périphérique n’a pas servi à grand-chose si la vitesse est toujours de 90 km/h sur une partie de l’autoroute et que la pollution a baissé de 17 %.
Selon le responsable de la mobilité à la métropole, la partie de l’A7 où la baisse a été constatée était aussi concernée par la limitation à 70 km/h. Si tel est le cas, la mesure a peut-être son efficacité sur le niveau de concentration du niveau de polluant.
L’ATMO reconnaît ne pas avoir pris en compte le capteur de l’A7 dans les critères des 70 km/h l’organisme n’entend pas réviser ses conclusions et reste sur la même position. Pour les responsables de l’organisme, il est difficile de dire la portion exacte de la baisse occasionnée par la réduction de vitesse à partir des résultats obtenus. Il faudrait faire une étude approfondie pour estimer exactement la diminution de la concentration obtenue par la réduction de vitesse. En attendant, une étude est en projet pour évaluer l’impact écologique de la réduction de vitesse entre l’A7 et le boulevard urbain M7. Un point positif pour la mesure est la diminution du nombre d’accidents sur le périphérique.