Contraints au confinement, les étudiants lyonnais peinent à s’en sortir avec les cours à distance et la précarité qui s’installe.
Depuis plus d’un an que la crise de covid-19 sévit, elle n’épargne aucune couche socioprofessionnelle. Ainsi, il n’y a pas que les commerçants et les restaurateurs qui en subissent les effets.
Le calvaire des étudiants lyonnais
Les étudiants qui se retrouvent loin de leurs parents et de la chaleur familiale sont aussi confrontés à l’isolement. Contraints au confinement, ils se retrouvent dans l’incapacité de se rendre en classe pour suivre les cours en présentiel ou vaquer à d’autres activités extra scolaires. Une situation qui provoque la détresse chez bon nombre d’entre eux. La conséquence directe est le surmenage qui a poussé un étudiant à se défenestrer il y a quelque temps.
Étudiant en droit, le jeune homme vivait dans une résidence de 300 étudiants dans une banlieue lyonnaise. Les autres résidents déplorent surtout que cet acte n’ait pas attiré l’attention des autorités ni des médias. Bien que les étudiants aient fait une publication dans la presse, l’acte n’a pas pour autant attiré l’attention.
Il faut noter que ce n’est pas seulement la précarité qui fait souffrir les étudiants. C’est surtout l’isolement. À force de vivre au quotidien dans 10 mètres carrés et de suivre les cours pendant des heures d’affilée devant l’ordinateur, sans aucune possibilité d’échanger avec quelqu’un, certaines personnes finissent par craquer. Psychologiquement, c’est très dur de vivre seul, de manger seul et ne voir personne d’autre que les quatre murs de sa chambre.
En plus de l’isolement, c’est très difficile de suivre les cours à distance et encore compliqué de poser des questions au professeur en cas d’incompréhension. De l’autre côté aussi, les professeurs crient leur ras-le-bol, car ils n’ont aucun visuel avec leurs étudiants. Le logiciel est, par ailleurs, peu performant, ce qui réduit le nombre de caméras.
Une chose entraînant une autre, l’isolement empêche les étudiants de mener des activités lucratives qui leur permettraient d’arrondir les fins du mois. Ils sont contraints de se contenter des repas insuffisants servis par le Crous.
La charge de travail se trouve aussi augmentée en raison de l’absence d’aide. Avec les cours en présentiel, les étudiants pouvaient compter sur l’aide des enseignants et la collaboration avec d’autres étudiants pour s’en sortir. À présent, il faut compter sur ses propres forces, et certains n’arrivent pas à s’en sortir.
Pour leur venir en aide, une professeure d’histoire a monté un collectif d’aide qui a déjà levé 100 000 euros et vient en aide à 300 étudiants en leur distribuant quotidiennement de la nourriture. Il faut noter aussi l’insuffisance d’aide psychologique aux étudiants. On compte un psychologue pour 2500 étudiants, même si le gouvernement a annoncé le doublement de l’effectif pour bientôt.
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